Ouverture de Tannhauser Wagner/Liszt J Bolet live 1974 Carnegie Hall

Une des plus grandes démonstrations de virtuosité pianistique "utile" que le disque ait jamais gravé, et en plus c'est du live......

Bolet veut relancer sa carrière après des années d'enseignement. Il prépare soigneusement le programme d'un concert pour le 25 février 1974 à Carnegie Hall et doit impérativement y glisser du Liszt, car il entend bien interpréter son Liszt chéri en récital et au disque pour la suite de son parcours de pianiste.
Il choisit de mettre en bouquet final une pièce de bravoure qu'il a soigneusement travaillée et la performance qui suit est une des plus incroyables que le disque ait jamais gravée, quoiqu'il semble donner quelques signes de fatigue vers la fin.
Cette transcription lisztienne est une des grandes monstruosités du piano et...miracle, c'est live et ça passe très bien, avec du volume, de l'implication, de la nuance, du brio. Bravo l'artiste.

Le plus curieux est qu'une transcription du Beau Danube Bleu qu'il joue juste avant est à moitié ratée. Je le suspecte d'avoir le trac avant la montagne qu'il aura à gravir 10 minutes après. Et du reste il ne commence pas forcément excellement son Tannhauser, le début étant pourtant assez facile. Mais quand il lâche les chevaux...ça va.

Et oui, ce concert aidera effectivement à relancer sa carrière.

Dis-donc mon Niak, tu pourrais me dire quel est l'intérêt de ces transcriptions/paraphrases Lisztiennes alors que la partition d'orchestre est juste patafiolante ?
C'est vraiment dénué de sens d'après moi.

Pourquoi cette amertume, c'est parce que tu n'arrives pas à jouer ça ?

J'ai essayé de jouer ça : j'ai terminé un peu comme shushu quand il mange une châtaigne pas fraîche ou quand il se prend une châtaigne en tirant ses câbles pirates depuis les riverains de Père Lachose.

Aux urgences ils ont tout essayé, mais finalement pour me laisser sortir en m'avertissant que je ne serai plus jamais comme avant.

Du coup j'essaye de voir si le Bolet 74 a de la concurrence sérieuse,et pour le moment je n'en vois guère. J'ai tâté hier soir de la parution d'octobre d'un jeune de France qui s'appelle je sais plus trop comment et non, ça ne dégage pas du tout la puissance, la flamme de Bolet bien que ça soit des prises studio.

Brocoli a écrit:

Du coup j'essaye de voir si le Bolet 74 a de la concurrence sérieuse 

Concurrence, peut-être pas.

Alternative: la Fantastique par Muraro. Il sait aussi le faire en live.

P.S.: ça manque un peu d'animation dans ce forum.

Soit on leur fait peur, soit on les emm...

Je ne peux pas faire peur, je n'ai encore banni personne et shushu va dans sa poubelle seulement s'il le souhaite, pour prendre des repos bien mérités.
https://crottdebik.forumactif.com/t10-mise-en-place-d-une-poubelle
C'est ma réparation que je dois par rapport à mon attitude d'éboueurs en chef aux commandes du forum "qui est seulement autour alors que celui-ci est en plein dedans" quand j'ai plié shushu en quatre dans la poubelle pour le compte et retapé plusieurs fois sur le haut du crâne qui dépassait.

Tu vois, aujourd'hui je sens mon coeur très fort gonflé dans ma poitrine de chauds sentiments humains même vis-à-vis d'un zombie radoteur comme shushu.

Le Révérend Dur a écrit:

quand j'ai plié shushu en quatre dans la poubelle pour le compte et retapé plusieurs fois sur le haut du crâne qui dépassait.

Tu dois trop lire Beckett!

 Ah là, respect pour Murao mais ça boxe pas dans la même catégorie tout à fait. D'abord c'est du studio, ensuite il n'y a pas des difficultés aussi terribles dans cette transcription de la Fantastique, et puis on perçoit bien qu'il il y a allègement volontaire du poids de la main sur les passages les plus pentus pour que ça volette plus facilement au-dessus des difficultés.
La pièce maîtresse live à propos dont à laquelle on cause ici c'est tout le contraire : Bolet montre vitesse et force maxi à tous les étages de difficultés maxi et sans ratage, il devait avoir bouffé de la nitro.

Il faudrait que je retrouve dans mes vieux carton des transcriptions de Beethoven par Katsaris, ça m'avait impressionné. Et puis pour le cinémascope, il y a Gould et la 6ième de Beethoven, c'est à peu près le seul enregistrement de Gould que j'arrive à supporter.

Les dernières remarques contribuent bien à confirmer que cette performance de Jorge Bolet en 74 est tout à fait exceptionnelle non seulement pour l'ouverture de Tanna mais aussi dans l'absolu.

Rhaaaaah cette crispation palmaire
Dans l'absolu mais pour du vent absolu donc parce qu'encore une fois, je ne comprends pas que l'on puisse porter un quelconqueintérêt* á des transcriptions pour piano de ces chefs-d'oeuvre pour l'orchestre.


*néologisme exclusif de ce forum

Dans le domaine restreint des très grands frissons par la performance technique au piano, on peut citer encore du Liszt, mais cette fois-ci par Cziffraet malheureusement en studio : Tarentelle de bravoure sur des thèmes de "La Muette de Portici"c'est assez effrayant, mais un peu moins que Bolet 74 dans Tannhauser car développant un peu moins de puissance (le toucher aérien de Cziffra étant pour quelques chose dans cette impression de "trop" de légèreté).

Je suis toujours opposé à ces séances d'aerobic pianistique mais je vais me montrer coopératif avec un coeur gonflé qui tape fort dans ma poitrine : si je sais que le concert de Jorge Bolet à Carnegie Hall se trouve facilement, où peut-on trouver cette Tarentelle de bravoure par Cziffraenregistré en catimini dans un studio avec tout le poids de la honte de se livrer à des dépravations musicales dignes tout au plus du cirque Barnum ?

Je précise également parce que je fais des efforts pour être moins hérisson que La Muette de Portici est un opéra de Auber créé en 1928 à Paris. Me demandez pas pourquoi Liszt a piqué des thèmes là-dedans, j'en sais fichtre rien et lui non plus peut-être.