Enregistrements représentatifs de certains orgues à jolis tuyaux

Il faut être un oligarque omniprésent comme moi pour penser à un tel sujet vous ne trouvez pas ?
Je récapitulerai ici nos trouvailles.
Comptez sur moi pour oublier très vite cette récapitulation, vous me connaissez.

Saint-Sulpice, Paris, orgue Cavaillé-Coll
Plus doux que celui de ND de Paris, d'aucuns parlent aussi d'acoustique bouchée, mais non.
**Ritter, Liszt et Reubke par Daniel Roth--label Aeolus ;AE 10331; 2017. Pas parfait, mais approche correcte, légers  déséquilibres de fréquences (plutôt vers le haut-médium) et graves écourtés ainsi que dynamique un peu compressée mais bon....réverbération naturelle importante.....en conclusion sans doute prise de son de face assez éloignée et un peu en hauteur mais pas d'une fidélité sans tâche.........
**Liszt par Daniel Roth--label Motette ; Motette 12021;1995. Une certaine perfection pour une prise de son probablement au niveau du sol et plus près de l'orgue que la précédente. Donc spectre de fréquence légèrement descendant de manière naturelle avec la fréquence, graves imposantes mais pas toujours extraordinairement timbrées; transparence excellente. Conclusion : fidélité probablement sans tâche, mais prise presque"en dessous" de l'orgue, au contraire de la prise de son précédente.

A vous maintenant, je vous dis que je récapitulerai jusqu'au moment où j'oublierai de récapituler, comme toujours.

Tiens, pour Saint-Sulpice, c'est de la bonne

Pour Saint Sulpice je n'ai plus rien en magasin pour le moment.
En changeant complètement de registre si je puis dire, la référence pour l'orgue de Cintegabelle (1749) :

Oui merci Brocoli c'est un petit orgue artisanale mais ça va quand même. On aimerait plutôt insister sur le lourd comme Saint Ouen de Rouen, Saint Sernin de Toulouse, ND de Paris, minimum 7000 jolis tuyaux, tu vois?

On place le "cut" à 6400 jolis tuyaux, ça te va?
Il faut explorer les enregistrements MDG, en général ils captent bien les orgues. Je pense qu'il y a quelques prises à Saint Ouen de Rouen, où le Cavaillé Coll est parfois considéré comme le maître de tous les autres.

Brocoli a écrit:

Saint Ouen de Rouen, où le Cavaillé Coll est parfois considéré comme le maître de tous les autres.

Le maître dans l'art de faire du son bien gras et illisible au milieu des fourrés ? Sûrement !

Allez je ravale mes moqueries sur les orgues symphoniques à multiples tuyaux bien gras du gigot placés dans des acoustique trouées   .
Pour Saint Sernin de Toulouse, il y a ça :

Widor, Bach, Liszt, Franck, Vierne; Michel Bouvard; label Fy Solstice, 2006.
Transparence déjà élevée bien que pas totale; pas de colorations évidentes; probablement capté au niveau du sol de la nef et d'assez près; bonne dynamique.

Le Cavaillé-Coll de Saint Ouen de Rouen est le summum de la purée de pois bien écrasée, je suis d'accord avec toi. Que de la bonne pâte bien riche et onctueuse sans amertume ni acidité. Un prodige de fusion des registres entre eux comme le prodige toujours renouvelé des molécule du pois qui font de la convivialité potagère avec les autres molécules de pois dans la purée de pois évoquée comme image.
Voici un exemple d'enregistrement qui semble bien le traduire, il n'y en a pas tant que ça (dans les brochures touristiques, on dit que St Ouen de Rouen est un des orgues les plus enregistrés au monde, mais au total ceci fait peu d'enregistrements quand mèmes, et bien sûr ce n'est pas toujours avec des micros au top du top).

Guilmant ; van Oosten; label MDG

Alors il y a bien tous les Dupré par le même interprète sur le même instrument, mais je n'aime pas trop Dupré, donc j'évite de les mettre en premier.

Pour les Vierne par le même sur le même, je verrai plus tard.

On met le nombre de jolis tuyaux que l'on veut, allez, mais plus d'une douzaine quand même  
Sûr que Brocoli le connait celui-ci, il est du coin il paraît.
Donc pour le Dom Bedos de Sainte-Croix de Bordeaux, il y a ça qui me semble bien capté et doit donc être représentatif
Couperin F etc... par Leonhardt (2007)

Pour les grandes orgues de Saint Eustache à Paris, qui ne sont pas de Cavaillé-Coll je rappelle, il ne peut pas y avoir mieux que

Damnation et faux espoirs.
Le dimanche 3 décembre j'ai voulu aller me rendre compte si l'orgue de Saint Sulpice était toujours aussi gras et l'acoustique toujours aussi trouée (c'est pas vrai, je trouve que c'est une des plus belles expériences sonores que l'on puisse vivre), et ....enfer ! la SNCF de la gare Montparnasse m'a laissé sur le quai. Pour cette ignominie, le gouvernement a suggéré que des cols soient séparés de leurs troncs, et j'approuve.

Le Cramé a écrit:

Pour cette ignominie, le gouvernement a suggéré que des cols soient séparés de leurs troncs, et j'approuve.

Les bourreaux sont en grève actuellement car ils demandent á passer statutaires, donc il faudra attendre un peu.

Pour l'orgue Walcker relativememt récent (1930-1979) de de la Versönhnungskirche de Völklingen (Sarre) il peut difficilement y avoir mieux que :

Attention, l'os ment.

Il n'y a pas de petites orgues, il n'y a que de petits enregistrements.

L'orgue de l'Alpe d'Huez, conception Jean Guillou, peut-être considéré comme modeste, mais en fait avec une prise de son d'une précision superlative, on peut être amené à revoir son avis.

Bon, Mélo, il faudrait peut-être voir à ne pas nous faire accentuer notre rictus et voir à mettre à jour le message de tête de gondole stp.

Ouais alors écoutez Mélo et Shushu, je pense que pour le Cavaillé Coll de Notre Dame de Paris que vous n'avez pas encore abordé ce qui me peine profondément et raccourcit probablement mon espérance de vie et éventuellement ralentit la rotation de la Terre, j'ai cherché un peu du côté des enregistrements récents et donc ceux du titulaire actuel Olivier Latry.
Et il me semble que ce truc est assez bien pour entrer en contact avec cet orgue, qui est différent des autres Cavaillé Coll, il ne faut pas croire qu'ils se ressemblent terriblement.

Bon merci, je mettrai à jour le premier message (très bon ce premier message), mais pour le moment j'ai 2357 CD à écouter et à annoter et c'est seulement le strict minimum.

Il joue petit nain ce Méloniak.

Tu n'oublieras pas d'ajouter ça un jour à ton joli message de tête de gondole :

**pour l'orgue fameux du Couvent Royal de Saint-Maximin (Isnard, 18ème), je propose comme très représentatif les pièces de Louis Marchand par Bernard Coudurier

L'arthrose te fait pas voir la vie de zombie en rose

Pour l'orgue savoureux du prytanée militaire de La Flèche* il ne peut y avoir mieux que le CD qu'a gravé avec lui Helga Schauerte pour le label Syrius. Je sais ce que je dis** : je connais 3 autres enregistrements où figure cet orgue, et c'est la daube à côté.

*qui a une longue histoire comme souvent, mais il y reste beaucoup du Levasseur de 1640, c'est quand même assez vieux et ça s'entend !

**comme toujours sauf lorsque l'arthrose gagne la bataille.

Et oui, un Levasseur de 1640 cela se bichonne mon gros.

Tiens, le truc encombrant plein de tuyaux de la basilique de Belfort est bien typé par cette galette :



De même, le machin encore plus encombrant de la cathédrale de Poitiers est magnifié par cet autre truc dans le même répertoire (bien plus de réverbération) :



Et puis j'ai vu que B Coudurier avait enregistré Grigny á Cintegabelle dont on parlait plus haut.
Il va falloir que je jette une écoutille.

Brocoli a écrit:

Pour Saint Sulpice je n'ai plus rien en magasin pour le moment.
En changeant complètement de registre si je puis dire, la référence pour l'orgue de Cintegabelle (1749) :

Mon gros Broco joli poupon smak, il y a mieux pour ce qui est de Cintegabelle : Les Hymnes de Grigny interprétés par Bernard Coudurier, label BNL.

Faut tout vous dire ici